Daily Practice of the Program Keeps Me Sober

La pratique quotidienne du programme me permet de rester sobre

Mon groupe d’appartenance se trouve à Saint-Pétersbourg, en Russie, mais il y a un an, j’ai déménagé à Hanoï, au Viêt Nam, où il y a peu d’autres sexoliques en voie de rétablissement. Mon rétablissement a commencé le jour où j’ai assisté à une réunion des SA. Depuis ce jour, ma vie a beaucoup changé et continue de changer. Je suis reconnaissante pour tout, le passé, le présent et l’avenir. Ma vie se déroule exactement comme le veut le Dieu de ma compréhension, alors j’accepte tout ce que la vie m’apporte. Je veux vivre cette vie.

En travaillant les Étapes 11 et 12, je me suis rendu compte que je devais faire plus pour suivre le programme. Auparavant, je ne travaillais les Étapes que juste avant de rencontrer ma marraine, et je me contentais alors de lire à la hâte la documentation du programme et de répondre à quelques questions. Aujourd’hui, je veux travailler les Étapes de façon plus régulière. J’ai écouté un conférencier SA enregistré parler de la routine qu’il a commencé à suivre après sa rechute. En me basant sur son programme quotidien, j’en ai créé un qui me convient et qui correspond à mon stade de rétablissement. Voici le résultat :

Lire la documentation du programme (15 minutes)
Travail des Étapes (10 minutes)
Etirements et exercices physiques
2 à 3 réunions SA (hebdomadaires)
Respecter les limites en matière d’anime et de télévision (la moitié d’un magazine d’anime, un épisode de série télévisée)
Rendre compte à ma marraine des progrès réalisés dans le cadre de cette routine de rétablissement (tous les jours)
Trois appels ou messages textos dans le cadre du programme (par jour)
Renouvellement quotidien de la sobriété (DSR) avec mon partenaire DSR (tous les jours)
Prières et méditation (tous les jours)
1 à 2 activités de service (par semaine)
Écrire dans mon journal des sentiments (tous les jours)

La lecture de la littérature et l’application des Étapes pendant des périodes courtes et déterminées m’ont aidée à éviter mes pensées habituelles d’échec. Au début, je me disais “c’est trop difficile”, “ça prend trop de temps” et “je ne peux pas le faire”. Mais au fur et à mesure que je suivais ma nouvelle routine, j’ai réalisé que même 10 à 15 minutes de façon régulière pouvaient faire avancer mon rétablissement.

Ma mémoire courte m’empêche de me souvenir de ce devant quoi j’ai capitulé et des victoires que ma Puissance supérieure m’a déjà accordées. Aujourd’hui, grâce à ma liste d’actions de rétablissement que je complète et envoie chaque jour à ma marraine, je trouve la sérénité d’avoir fait ma part pour améliorer mon état. J’ai demandé à ma marraine si je pouvais lui envoyer ma performance quotidienne, même si elle est très occupée. J’appelle mes consœurs du programme pour discuter de mes progrès, mais lorsque je me réveille avec le simple message de ma marraine, “Reçu !”, je me sens reconnue, en sécurité et plus proche de ma Puissance supérieure. Je considère qu’il s’agit à la fois d’une action et d’un avantage de cette routine de rétablissement.

Appels du programme
Lorsque j’appelle mes sœurs, je parle et j’écoute. Je me sens partie prenante de quelque chose de réel. J’entends mes sœurs ; elles sont vivantes et sincères ; elles me font confiance et je leur fais confiance. Très souvent, nous découvrons que nous avons des expériences très similaires, et je ressens un lien chaleureux entre nous parce que Dieu nous a réunies.

J’aime m’appeler “sœur” et “frère” parce que cela me rappelle notre parenté et crée une limite à ma luxure. Le mot “sœur” me rappelle le lien qui m’unit aux autres et le fait que nous sommes censées être liées les unes aux autres. Lorsque j’appelle quelqu’un “frère”, la luxure recule. Cela devient comme un répulsif contre la luxure.

Renouvellement quotidien de la sobriété
Le site Internet Russe de SA propose trois versions du script DSR : 5 minutes, 15 minutes et 30 minutes. Ma partenaire de DSR et moi-même avons commencé par la version de 5 minutes, mais nous avons passé environ 30 minutes à discuter de chaque question. Lorsque nous sommes passés à la version de 15 minutes, nous avons pris jusqu’à 45 minutes. Je voulais plus de structure et moins d’émotion dans notre DSR, j’ai donc commencé à écrire la luxure du jour, les pensées dérangeantes et les défauts de caractère avant de prendre le téléphone avec ma “sœur”. J’ai également noté les outils du programme que j’allais utiliser ce jour-là. La préparation écrite m’a permis de commencer à agir pour mon rétablissement avant même de prendre le téléphone. Aujourd’hui, ma sœur de renouvellement et moi utilisons le format de 30 minutes, et nous prenons entre 22 et 45 minutes, ce qui m’aide à approfondir et à m’écouter. J’essaie de reconnaître les moments où je suis distraite.

Journal des sentiments
Au début, je ne comprenais pas pourquoi ma marraine me recommandait de tenir un journal des sentiments, car cela me semblait être une autre version du DSR. Mais avec le temps, j’ai commencé à en reconnaître les avantages. Avec ma partenaire de DSR, je reconnais mes déclencheurs de luxure et mes défauts de caractère. Dans mon journal des sentiments, je découvre d’où ils viennent. Avant de commencer à écrire sur mes sentiments, je n’avais aucune idée du nombre de sentiments possibles, et je ne pouvais certainement pas identifier la plupart d’entre eux par leur nom. Mais grâce à mon journal des sentiments, j’ai commencé à identifier mes sentiments au fur et à mesure que je les éprouvais. Parfois, j’ai remarqué que je ressentais différents sentiments en même temps, comme la gratitude et la honte. J’ai également commencé à comprendre que les sentiments ne sont pas la même chose que les pensées. Mon journal des sentiments m’a aidée à accepter mes pensées, mes sentiments, mes désirs et mon comportement passé. Je peux les accepter parce que je sais que Dieu m’aime. Cela rend acceptable que je fasse des erreurs.

Quand je ne vais pas bien
Lorsque je ne me sens pas bien, la première chose que je fais est de vérifier si je ne suis pas en H.A.L.T. (Ai-je faim, suis-je en colère, est-ce que je me sens seule ou suis-je fatiguée ?) J’admets ce que je vis, puis je m’en remets à ma Puissance supérieure, à ma marraine et à mes sœurs SA… avant d’aller faire la vaisselle. En d’autres termes, après avoir pratiqué la capitulation, je FAIS quelque chose de productif ou d’utile, indépendamment de ce que je ressens.

Faire ce qu’il y a à faire
La responsabilité et le suivi ont toujours été difficiles pour moi. Le programme m’a appris à diviser les choses en segments réalisables et j’ai donc accompli des tâches que je n’aurais jamais pu faire avant le programme : travaux scolaires, devoirs en retard, préparation de la semaine de travail, réfléchir avant de parler (je m’améliore encore sur ce point), lire la documentation du programme et payer régulièrement une partie de mes factures d’eau et d’électricité. Ces choses sont encore difficiles et même effrayantes, mais j’ai récemment ouvert le Livre blanc à la 11e étape, où il est dit : ” Je demande à Dieu d’établir son Royaume dans cette organisation. ” J’ai prononcé cette phrase à haute voix plusieurs fois, en faisant référence aux services publics. Étonnamment, je n’ai plus ressenti d’indignation, j’ai fait confiance à Dieu et le défaut a disparu, la paix est venue.

Les points forts de ma routine quotidienne
Je me réveille le plus souvent sans alarme, vers 6 heures du matin. Il m’est arrivé une fois de quitter mon emploi au bout d’une semaine pour éviter de devoir me lever tôt. Aujourd’hui, me lever tôt est pour moi un fruit du programme.
Je commence toujours par la prière de la sérénité, la lecture quotidienne du livre des SA La véritable connexion, une prière de ma religion et la méditation. Je m’abstiens d’écouter de la musique ou des analyses sur l’économie, le travail ou la vie. Le programme m’a montré mes limites lorsque des membres de la famille ou des amis déversent leurs âneries sur moi. Au cours de la journée, lorsque je suis submergée par les questions professionnelles, mes sentiments et mes pensées, je prends quelques minutes pour me connecter à Dieu et, soudain, je commence à sentir ma respiration, à voir ce qui m’entoure, à voir la beauté. Cette nouvelle capacité m’apporte un sentiment de gratitude envers la Puissance supérieure.

Le soir, j’utilise des lumières tamisées, peut-être de la musique légère, et je ne parle du travail avec mon mari qu’immédiatement après son retour à la maison. J’apprécie le temps que nous passons ensemble le soir. Je ne supporte toujours pas bien la condamnation ou le mécontentement. Je mets fin à toute communication avec le monde extérieur à 20 heures. Je me prépare à me coucher comme une chenille en phase de devenir une chrysalide : tous les processus ralentissent, et je ralentis.

Mes journées ne sont pas parfaites, mais je ne recherche plus la perfection. Je recherche l’honnêteté, l’ouverture d’esprit, le désir de vivre au présent et la compréhension que tout ce que j’ai toujours voulu est déjà là pour moi aujourd’hui. Et cette compréhension est le plus grand cadeau que Dieu m’ait fait.

Jenya N., Hanoi, Vietnam

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