
Elle en est venue à accepter le plan de la Puissance supérieure pour elle.
J’ai dû apprendre à m’aimer, non pas comme une personne vaniteuse, mais comme un précieux enfant de Dieu. J’ai dû apprendre à apprécier ma propre compagnie et à me rappeler que je suis un précieux enfant de Dieu. Je ne suis pas parfaite, mais je suis un travail en cours avec ma Puissance supérieure Qui me façonne selon Sa volonté. Ce n’est pas moi qui dirige ma vie, c’est ma Puissance supérieure. Je dois accepter que la Puissance supérieure sache ce qui est le mieux pour moi. J’accepte que le plan de la Puissance supérieure pour moi soit d’être célibataire. Être célibataire n’est pas un échec. Je suis reconnaissante pour les leçons que ma Puissance supérieure m’a apprises sur l’amour et l’appréciation de moi-même en tant qu’enfant précieux de Dieu. Dieu est pour les sexoliques, moi y compris. Il m’a fallu beaucoup de temps pour le croire. Parfois, je l’oublie, mais ma Puissance supérieure me le rappelle à travers la prière, les paroles d’un autre sexolique ou la littérature SA.
Être célibataire et femme en SA, c’est faire partie de deux minorités au sein de la fraternité. J’ai toujours été célibataire. J’ai failli me marier dans la trentaine. Je voulais absolument me marier, mais mon fiancé était un alcoolique violent. Mes amis et ma famille m’ont exhortée à ne pas l’épouser. J’ai d’abord été têtue et j’ai refusé de les écouter. Puis, Dieu tel que je Le conçois m’a fait comprendre et j’ai rompu les fiançailles.
Je suis satisfaite d’être célibataire. Je dispose d’un bon système de soutien composé d’amis et de membres de ma famille. Certains de mes amis SA sont comme les frères que je n’ai jamais eus, et j’espère leur exprimer ma gratitude pour le soutien qu’ils m’ont apporté dans mon parcours de rétablissement.
J’ai commencé à assister aux réunions des SA en 1992. Quatre autres femmes participaient à ces réunions. Toutes les quatre ont quitté le programme. J’ai été la seule femme pendant quelques années. Les hommes en SA me traitaient comme l’une des leurs ou comme une sœur. Lorsque je suis arrivée en SA, j’étais encore à la recherche d’un partenaire. Ma marraine m’a rappelé que je devais travailler sur mes défauts de caractère tout en restant sobre avant de penser à sortir avec quelqu’un. Elle avait raison. Je devais me concentrer sur moi-même. J’ai eu quelques rendez-vous au fil des ans, mais rien de sérieux. J’apprécie d’avoir des amis masculins et cela me suffit. Je trouve que je peux parler aux hommes de notre fraternité en tant que personne et non en tant qu’objet sexuel.
Il est très important pour moi, en tant que femme célibataire en SA, d’avoir des limites saines. J’ai besoin de me sentir en sécurité dans toutes les réunions auxquelles je participe. Je ne prends pas la plupart des hommes dans mes bras. Il m’arrive de leur serrer la main. Il s’agit d’une limite ferme car la plupart des hommes en SA sont mariés. Les membres du Programme respectent mes limites. Aujourd’hui, dans la région de Cleveland, nous avons six femmes. Je les serre dans mes bras après m’être assurée auprès d’elles que je ne violerais pas leurs limites. J’ai des déclencheurs et je suis conscient de la plupart d’entre eux. Je ne suis pas parfaite. Lorsque j’ai un accès de luxure, je dois le remettre à Dieu dès que possible et appeler pour parler à quelqu’un en SA. Le fait d’être célibataire en SA signifie que je peux assister à autant de réunions que je le souhaite. Je peux aussi choisir la quantité de service à laquelle je participe régulièrement. J’ai la liberté d’accepter des appels téléphoniques, des textes ou des courriels sans que cela n’interfère avec ma vie de famille. Je peux aussi choisir quand je me rends à une convention.
Je suis reconnaissante à Dieu d’être célibataire et sobre, un jour à la fois.
Peg V., Cleveland, Ohio, USA