Après avoir terminé mon inventaire des torts de la quatrième étape, j’ai été très reconnaissante de constater que chaque personne que j’ai fréquentée après ma sobriété avait moins de torts. Il y a encore des choses sur lesquelles je dois travailler, mais ma capacité à avoir des relations saines s’est améliorée depuis que j’ai rejoint les SA. J’aimerais décrire certains des progrès que j’ai constatés dans mon inventaire.

Ma première relation pendant que j’étais sobre a été un désastre – plusieurs de mes défauts de caractère sont apparus au grand jour – mais j’ai été honnête avec ma marraine au sujet de la luxure et de mes comportements physiques. J’ai fait la lumière sur mes rendez-vous, en appelant ou en envoyant des textos à d’autres membres sobres avant et après le rendez-vous. Je me suis tenue responsable de ce que je faisais réellement et de tous les fantasmes que j’avais à propos de la personne (sexuels ou autres) en temps opportun. Je suis restée sobre ! Dans ma maladie, j’ai caché mon comportement aux autres et j’ai menti, rationalisé et minimisé ce que je faisais lorsqu’on me posait des questions. Dans mon rétablissement, je garde ce que je fais au grand jour, en particulier lorsqu’il semble que la luxure commence à faire partie de mes actions. Il est extrêmement important pour moi d’être rigoureusement honnête et de ne pas hésiter à en parler à quelqu’un.

Lors de ma prochaine relation en sobriété, j’ai pu être ouverte et honnête avec la personne que je fréquentais sur ce que je ressentais à propos de la relation. C’était difficile parce que je devais d’abord être honnête avec moi-même. Je suis extrêmement reconnaissante d’être sortie avec quelqu’un qui était très honnête avec moi et qui m’a donné un exemple de ce à quoi cela ressemblait. Un fait mérite d’être souligné : Lors d’une discussion sur la question de savoir si nous devions sortir ensemble ou rester amis, il m’a dit quelque chose comme : « Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, j’avais beaucoup d’inquiétudes, mais je pense que j’ai finalement surmonté toutes les réserves que j’avais à propos de mon intérêt pour toi. » Ce n’était pas la manifestation d’un amour éternel que mon ego attendait, mais c’était un bon exemple d’honnêteté. Une autre fois, il m’a demandé si nous pouvions nous tenir la main et je lui ai répondu que je n’étais pas prête. Plus tard, nous avons discuté de l’exclusivité et il m’a dit qu’il avait besoin d’y réfléchir. Nous avons eu un dialogue ouvert sur notre relation. Ce n’était pas un dialogue furtif ou plein d’intrigues, de signes secrets et d’incertitudes qui caractérisaient nombre de mes relations antérieures. C’était simple, paisible et peu énergivore – une sensation merveilleusement pure.

Le fait d’être honnête avec mes sentiments m’a également permis de mettre un terme à mes relations en temps opportun. Dans la maladie, il m’a fallu des mois pour rompre après avoir compris que cela ne marcherait pas. Je me suis laissée entraîner par le désir de plaire aux gens et de les contrôler, en essayant de trouver le moment idéal pour minimiser le mal qu’ils me faisaient. Je les ai manipulés pour voir si je pouvais les amener à mettre fin à notre relation, afin de ne pas avoir à en assumer la responsabilité. J’étais malhonnête lorsque je passais du temps avec eux, prétendant les apprécier tout en analysant si c’était le bon moment pour mettre fin à la situation.
En rétablissement, je remets ma peur à Dieu (et pour moi, il y a beaucoup de peur). J’ai la liberté de leur dire que les choses ne marcheront pas dès que je le saurai. Je n’ai pas à vivre dans le mensonge lorsque je passe du temps avec eux. Maintenant, je peux avoir de l’intégrité dans mes relations.