Lorsque je suis devenu administrateur au sein du Conseil d'administration des SA à l'été 2014, j'étais clairement un nouveau venu à ce niveau de service, mais enthousiaste à l'idée de donner le meilleur de moi-même pour tout ce que je pourrais faire afin d’aider à partager notre formidable message aux sexoliques en souffrance
Mon travail consiste à m'occuper d'une grande propriété comprenant un verger, un jardin et une maison. Il y a quelques semaines, je me suis retrouvé dans une situation totalement nouvelle, que je n'avais jamais connue auparavant.
C'est l'un des slogans du programme qui m'est resté en tête après avoir assisté à ma première réunion virtuelle de SA ici aux Philippines. J'avais peur et j'hésitais à assister à une réunion SA parce que je refusais d'admettre que j'étais dépendant sexuel, mais je me suis quand-même forcé à participer à cette réunion parce que j'avais peur de perdre ma femme et mes enfants.
Ma marraine et les membres de mon groupe d'appartenance anglophone m'ont suggéré de dresser une liste des choses pour lesquelles je suis reconnaissante dans ma sobriété en SA. Ils ne pouvaient probablement pas supporter que je me plaigne plus longtemps, ce qui pourrait être la raison pour laquelle ils l'ont suggéré - dans l'intention de me faire taire un peu.
Avant d'entrer dans SA, je ne pensais pas que la luxure était un gros problème pour moi. Je me suis masturbé toute ma vie, en utilisant parfois de la pornographie. Lorsque ma dépendance battait son plein, je sortais avec d'autres hommes quatre à six fois par mois.
J'adore les slogans. Pour mon cerveau malade à la mémoire de poisson rouge, ils sont concis, faciles à retenir et, lorsque j'en ai la volonté, ils sont applicables. Il y en a tellement qui me viennent à l'esprit, comme « un jour à la fois », « une bonne direction ordonnée », « laissez-vous aller et laissez Dieu » et « allez-y doucement avec vous-même ».
J'ai une longue histoire avec les slogans - on pourrait dire qu'ils m'ont sauvé la vie. Au début de mon rétablissement aux AA, mon groupe d'appartenance était « old school », pas de partage en réunion avant d'avoir un an de sobriété.
Lorsque je suis rentré hier d'une convention locale de SA, je me sentais plutôt heureux, connecté et en paix - mais pas complètement. La présence d'un camarade avait troublé ma sérénité à tel point que j'avais lutté pour ne pas être obsédé par lui et son comportement pendant tout le week-end.
En me remémorant ma vie dans le monde de la luxure, je ressens encore de la terreur et du désespoir - des sentiments que je vivais au quotidien avant de venir au programme. Pendant de nombreuses années, ma dépendance aux comportements et pensées sexuels compulsifs a été le plus gros et le pire problème de ma vie. Un fait qui a fait de ma vie un véritable désastre. Certaines nuits, je rêvais que j'aurais une vie heureuse sans ce problème, mais le matin, lorsque je me rendais compte que ce n'était qu'un rêve, je ressentais un énorme chagrin.
Je m'appelle Samar G et je viens d'Égypte. Je suis une sexolique. Ma dépendance active a une longue histoire. J'ai essayé tellement de choses dans ma vie. Ma souffrance a commencé quand j'étais jeune. J'ai été abusée par un de mes proches. J'étais en troisième ou quatrième année. Je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait. Je sentais que quelque chose n'allait pas. J'ai essayé de lui échapper.
